Episode 1 : Uno
Enfin !! L’attente a été longue, mais elle en valait vraiment la peine.
Ce premier épisode pose les fondations et les codes propres à Better Call Saul.
Attention, la suite de l’article va révéler l’intrigue. Ne lisez pas si vous n’avez pas vu l’épisode.
Mise en bouche
On a beau dire que Better Call Saul est indépendant de Breaking Bad, certains codes sont repris et vont faire le bonheur des fans. Je pense notamment à cette première scène diffusée avant le générique et qui sort un peu de nulle part, détachée du contexte dans lequel on est censé se trouver. Sauf que là, on ne se situe pas encore entre 2 épisodes.
La série débute en noir et blanc. Musique des années 50′ (Address Unknown par le groupe The Ink Spots) pour détendre l’atmosphère. On retrouve Bob Odenkirk interprétant un gérant de coffee-shop situé dans un centre commercial du Nebraska. Sa moustache et ses lunettes, lui donnent des faux airs de Walter White.
Son regard croise celui d’un client qui pourrait vouloir en découvre avec lui. L’anxiété grimpe en lui. Mais ce n’était qu’une fausse alerte. Se sentirait-il menacé ? A-t-il des choses à se faire reprocher ?
De retour à son appartement, il se sert un verre d’alcool. Lassé par les publicités télévisées, il ouvre une boite à souvenirs contenant une cassette VHS (en plus d’un passeport). Cette cassette contiendra les spots publicitaires vantant les mérites d’un avocat du nom de Saul Goodman, et dont le leitmotiv est Better Call Saul.
Où se situe cette scène dans la chronologie ? Une musique ancienne, une cassette VHS. Forcément, c’est le passé. Ou c’est ce qu’on veut nous faire croire.
Mais les publicités de Saul Goodman ne sont pas de cette aire là. Du coup est-ce une fiction ou un rêve quelque peu anachronique. Celui qu’il aurait pu devenir s’il n’avait pas décidé de suivre la même voie que son frère et devenir avocat.
Ou bien est-ce simplement un flash-forward comme nous étions habitués à voir dans Breaking Bad et qui nous montrera sa vie à l’issue de la série ? Les plus grands fans d’ailleurs se souviendront de la fois où pour plaisanter, Saul dit qu’il finirait par tenir un Cinnabon à Omaha. Voilà, ça c’est fait.
On passe au générique. Plus rapide, c’est pas possible. Mais après tout, qui est-ce qui regarde vraiment le générique ? Ah oui, moi, quand c’est celui de Game Of Thrones car il est superbe.
Au tribunal
Allez, on entre en pleine action. Ou plutôt dans l’inaction d’un tribunal d’Albuquerque. Il ne se passe rien. Visiblement il manque quelqu’un: l’avocat. Et c’est là qu’on découvre notre Jimmy McGill en train de réciter nerveusement sa plaidoirie devant l’urinoir.
Puis, dégageant une impression de sérénité, il entre pour plaider en la faveur de 3 jeunes étudiants qui auraient fait une bêtise. Je ne le répèterais pas, c’est sale. L’avocat du plaignant diffuse la vidéo des méfaits, ce qui rendra le verdict sans appel : la prison.
Commis d’office, Jimmy n’a plus qu’à récupérer son chèque. Il râle un peu, car il ne touche pas plus pour avoir défendu 3 personnes. On le reconnait bien là, prêt à tout pour l’argent.
En voiture Simone
A la sortie du tribunal, nous faisons connaissance avec sa voiture jaune. Il reçoit un coup de fil d’une cliente. Pour dissimuler sa situation d’avocat fauché, il prétendra que son bureau est en travaux pour donner un rendez-vous dans un café.
Mais voilà, il faut sortir du parking. Et c’est là que nous apercevons Mike Ehrmantraut pour la première fois. Impassible comme dans le teaser dont je m’attendais à voir la scène, il ne le laisse pas sortir tant qu’il n’aura pas payé les 3$. Saul s’emportera haut et fort, mais nous n’en verrons pas plus.
Rendez-vous est pris avec Betsy et Craig Kettleman, des clients potentiels pour une affaire d’erreur comptable. Alors qu’il a l’oeil qui brille lorsque Monsieur est sur le point de signer le contrat, sa femme préfère attendre. Et une rentrée d’argent de manquée pour Jimmy.
Mais il ne laissera pas filer si rapidement un client potentiel. Alors qu’il est en voiture, il dicte son numéro de carte bleue à un fleuriste afin de faire livrer un bouquet chez le couple. Il insiste sur des fleurs qui ont l’air chère, mais juste l’air. Là encore, son côté fauché ressortira. On a presque l’impression d’avoir affaire à une caricature.
Et là, c’est le drame
Surpris en plein virage, il percute de plein fouet un jeune en skateboard.
Il semble dépité. Du genre mauvaise journée. Encore une tuile qui va me couter un bras alors qu’il ne me reste plus qu’un doigt.
Au moment de vouloir appeler la police, le jeune skater et son acolyte voient bien que la situation ne plait pas à Jimmy. Ils sont prêts à oublier cette histoire en échange de 500$. Mais c’est là que Jimmy montre sa supériorité. Il a vu juste. Lorsqu’il finit par mettre un coup de pied au jeune allongé, les deux comparses déguerpissent comme ils sont venus.
On ne la lui fait pas à Jimmy, et comme il le dit si bien (encore une phrase qui restera dans les annales), si sa voiture vaut 500$, c’est juste grâce à la pute à 300$ qui est dedans.
Retour au bureau
Là on entre dans la catégorie ultime en terme de caricature. Oui, car Jimmy est tellement fauché, qu’en guise de bureau, il loue un placard dans l’arrière boutique d’un salon d’esthétique. J’ai beau me relire, ça semble gros, mais c’est pourtant ça.
Une facture, deux factures, trois factures (en retard de paiement bien entendu)… et voilà un courrier en provenance de HHM. « Comme convenu avec Howard Hamlin, voici un chèque ».
26 000 $ qu’il s’empresse de déchirer.
WTF ??? Il est fauché et trouve le moyen de faire l’impasse sur un chèque qui pourrait le mettre hors de l’eau quelques temps. On découvrira très vite pourquoi.
Direction Hamlin, Hamlin & McGill
Le voici dans les locaux luxueux de Hamlin, Hamlin & McGill. Il semble connaitre tout le monde. Après tout c’est normal, le cabinet d’avocats a été fondé par son frère Chuck.
Le voici qui s’incruste dans une réunion où est présent Howard Hamlin, lequel dirige seul l’affaire, depuis que Chuck est malade. Il ne s’est pas présenté au bureau depuis 1 an.
Sur de lui, il rend le chèque déchiré qui correspondait à un rachat des parts de son frère et laisse bien comprendre qu’il ne se laissera pas faire.
Ca dénote un certain amour fraternel bien plus fort que l’argent, son frère étant un modèle pour lui.
En sortant, on aperçoit Betsy et Craig, ravis d’être défendus par un grand cabinet d’avocats. Ce qui aura de quoi agacer Jimmy. Tant d’investissement pour rien.
Jimmy rend visite à son frère
Jimmy glisse sa montre, ses clés de voiture et son téléphone dans la boite aux lettres. Il entre dans la maison, allume une veilleuse, remplis une glacière de nourriture. C’est là que son frère lui demande s’il s’est bien débarrassé de tout ce qu’il avait d’électronique sur lui. Il serait sensible aux ondes électromagnétiques.
Jimmy explique la situation complexe avec Hamlin, mais Chuck ne semble pas s’inquiéter plus que ça de la situation. Il a monté un cabinet d’avocat qui marche très bien, mais se fiche d’en tirer les mérites, et notamment l’argent qui lui revient.
On en vient à se demander de quel côté est Chuck quand celui-ci dégaine une des boites d’allumettes publicitaires de Jimmy. Son nom pourrait faire de l’ombre à la réputation du cabinet HHM. C’est là qu’est abordé une première fois l’idée d’user d’un pseudonyme. Vanguard Law, Gibraltar sont évoqués. Mais il est évident que Jimmy ne souhaite pas changer son patronyme. Il veut exister par lui-même.
La visite s’arrêtera là, et il faut reconnaitre que le personnage de Chuck est plus que complexe. Entre sa maladie, ses attentes, ses ambitions qui ne sont plus, sa carrière à priori exceptionnelle, on ne sait pas trop à quoi s’attendre de ce personnage.
The final
Rendez-vous au skatepark. Jimmy retrouve les deux jeunes arnaqueurs afin de leur proposer un deal. On pensait qu’il avait perdu son couple de clients, et bien non. Il cherche encore à les conquérir, même si c’est en utilisant des méthodes plus que douteuses: machiavélique elle sera.
Il demande aux jeunes de se jeter sous les roues de Mme Kettleman puis, passant par hasard par là, il pourrait leur proposer ses services. Un peu tiré par les cheveux, mais sur un malentendu, ça peut marcher.
Mais voilà, tout ne se passera pas comme prévu, et des fois que vous m’avez lu sans avoir vu l’épisode, je vais éviter de spoiler le cliff de fin tellement il est inattendu.
La suite au prochain épisode: demain.
Et n’hésitez pas à donner votre avis dans les commentaires.